Ma mère habite de l’autre côté de la cour. C’est donc le lieu qui me sépare de ma mère.

C’est une cour que je fréquente depuis toujours. En plein confinement elle est joyeuse et agréable. Je viens y chercher un bol d’air. Et aussi du lien social avec les voisins.

Depuis le début du confinement il y a sport le matin, à 8h30 malgré les températures froides du début et de temps en temps la pluie. Et le soir la chorale, le petit moment de chant à 19h30.

L’autre dans la cour représente le lien social. Des individus confinés comme nous : des semblables j’ai envie de dire, le partage.

C’est assez étrange parce que je me sens relativement bien. Au début c’était un peu compliqué, j’avoue. Mais on a réussi à s’adapter assez rapidement. Moi, l’avantage, c’est que je continue mon travail, donc je n’ai pas de souci financier. Personnellement je n’ai pas ces angoisses-là. Donc je me sens relativement bien, même si j’ai peur de demain, ça c’est évident.

J’ai gagné en proximité avec mes enfants, ça a changé. Malheureusement dans la société on est plutôt métro / boulot / dodo. Les enfants, c’est vite fait le soir. Et là c’est vrai que les moments de proximité sont plus fréquents, c’est agréable. C’est bien, on se retrouve, c’est vraiment chouette !

Je me suis mise au piano depuis le début du confinement. Mon mot d’ordre c’est au moins ½ h tous les jours : je progresse vite et c’est pas mal!

Ce qui me manque : voir mes proches ! La liberté, de pouvoir aller où on veut quand on veut, et puis l’espace : pouvoir partir en dehors de Paris, aller dans la campagne.

On a une belle cour et on a des super voisins, on s’en rendait compte de façon ponctuelle dans le quotidien mais là on vit tous ensemble et c’est bien!

Sandrine, 46 ans, habite dans la résidence depuis sa naissance. Confinée avec sa famille : son mari et ses 3 enfants (un garçon de 21 ans, deux filles de 16 et 14 ans).