Quand je descends dans la cour, d’abord je respire. Je prends un peu l’air, c’est nécessaire. C’est aussi un moment pour passer du temps avec Octave, pour jouer avec lui. Il y a un petit terre-plein qu’il peut gravir, ça l’amuse beaucoup, des bouches d’égout où on peut jeter des cailloux, et aussi tous les espaces où on peut se poser, respirer, prendre le soleil, ce qui me manque en ce moment.

Ça me manque de pouvoir quitter Paris, voir autre chose d’autres paysages, plus de nature.

Dans la cour on rencontre des personnes qu’on pouvait croiser avant sans s’en rendre compte.

Ça donne l’impression qu’on partage tous le même confinement. Je le vois un peu comme un grand bateau, on est tous parfois sur le pont, dans la cour, pour prendre un peu le vent et les embruns.

Je suis fatiguée parce que j’ai pas mal de travail, pas mal de questionnements sur la fin du confinement, sur la reprise, comment on va revoir le monde et retravailler dans ce contexte. Mais je me sens aussi heureuse d’avoir passé plus de temps avec ma famille.

Julie, 33 ans, confinée avec son conjoint Florian et son fils Octave.